Difficultés en mathématiques 

Une réalité : l'hétérogénéité croissante des niveaux

L'analyse des données TIMSS montre une grande disparité de niveaux au sein des classes de la FWB. Si 58 % des élèves atteignent au moins un niveau intermédiaire — ce qui signifie qu'ils peuvent résoudre des problèmes dans différents contextes —, 30 % ne dépassent pas le niveau rudimentaire, et 12 % se situent même en dessous (Demonty et al., 2024). Ces élèves, bien qu'ayant acquis certaines bases, peinent à les mobiliser de manière efficace dans des situations concrètes.

Les difficultés sont particulièrement marquées dans le domaine des nombres, qui représente la moitié de l'épreuve TIMSS, mais aussi dans les opérations de base, comme l'addition, la soustraction ou encore la division, un constat partagé par de nombreuses enseignantes du primaire.

L'enquête révèle également des inégalités entre les filles et les garçons. 


Figure 1Répartition des filles et des garçons selon les niveaux de compétences en mathématiques

TIMSS 2023


L'effet boule de neige des lacunes en mathématiques

Les mathématiques se caractérisent par un apprentissage cumulatif : les compétences s'imbriquent progressivement, chaque nouvelle notion reposant sur des acquis antérieurs. Ainsi, un élève qui ne maîtrise pas les opérations de base sera vite dépassé lorsqu'il devra aborder des notions comme la multiplication, la division, ou les fractions (Geary, 2013). Ce phénomène, souvent qualifié d'effet boule de neige, peut entraîner des retards importants, mais aussi une perte de confiance en soi, un facteur aggravant les difficultés.

L'OCDE (2016) souligne que des lacunes non comblées en mathématiques dès les premières années compromettent les chances de réussite future. Par ailleurs, les élèves en difficulté sont plus susceptibles de développer une anxiété face aux mathématiques, réduisant leur motivation et leur engagement (Ashcraft & Krause, 2007).

Les défis des élèves de P3 en addition et soustraction en FWB

L'apprentissage des opérations de base, telles que l'addition et la soustraction, constitue une étape cruciale dans le parcours mathématique des élèves de troisième primaire (P3) en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Cependant, de nombreux élèves rencontrent des obstacles dans la maîtrise de ces compétences fondamentales.​

    📌 Difficultés identifiées

    Plusieurs difficultés récurrentes ont été identifiées chez les élèves de P3 au cours des évaluations externes de ces dernières années :​

    • Compréhension des opérations : Certains élèves peinent à saisir le sens des opérations d'addition et de soustraction, ce qui entrave leur capacité à les appliquer correctement.​

    • Mémorisation des faits numériques : La maîtrise des tables d'addition et de soustraction est souvent insuffisante, rendant les calculs plus laborieux.​

    • Techniques de calcul écrit : Des erreurs fréquentes apparaissent lors de la pose des opérations, notamment en ce qui concerne les retenues et les emprunts.​

    • Résolution de problèmes : L'application des opérations dans des contextes concrets pose également des défis, notamment dans l'identification de l'opération adéquate à utiliser.​

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